Historique du S.M.A.K.

Sous l’impulsion de Karel Geirlandt, la ‘Vereniging voor het Museum van Hedendaagse Kunst’ (Association pour le Musée d’Art contemporain) a été créée le 8 novembre 1957, avec comme grande ambition de réaliser un musée autonome, axé sur les tendances contemporaines dans le monde artistique.

Le Musée d'art contemporain de Gand a été fondé en 1975.

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Cela faisait déjà quelque temps que le Musée des Beaux-Arts semblait avoir perdu tout contact avec les développements artistiques. L’ancien modèle de l’histoire de l’art devait adopter une forme plus flexible pour approcher les événements contemporains. Des oeuvres importantes ont encore été acquises par le Musée des Beaux-Arts, mais en raison d’un manque d’intérêt vigilant pour l’art moderne, quelques belles opportunités sont restées malheureusement inexploitées. De sorte que l’objectif de Geirlandt n’était pas différent de celui de Fernand Scribe qui avait fondé ‘Les Amis du Musée’ en 1897. Avec ses amis, il avait également l’intention de relever le niveau du Musée des Beaux-Arts, en réaction à la vie artistique internationale.

Jan hoet

En prévision de l’avenir, des oeuvres ont aussi été achetées par ‘l’Association’. Cette initiative a été poursuivie jusqu’à ce jour et la collection compte actuellement quelques centaines d’oeuvres. Le financement est assuré par les membres et la vente de classeurs graphiques. Depuis son existence, ‘l’Association’ a organisé avec enthousiasme de nombreux débats et conférences pour que le public puisse resté informé des tendances, des positions et des opinions récentes. Les excursions artistiques élargissent l’horizon et des publications succinctes perpétuent la réflexion. Le Musée d’art contemporain de Gand (Gentse Museum van Hedendaagse Kunst) a été créé en 1975. A l’époque, c’était le seul musée de Belgique consacré à l’art contemporain. Il était installé dans les locaux du Musée des Beaux-Arts.

Jan Hoet a été désigné comme directeur du nouveau Musée d’Art contemporain aussi en 1975. Sous sa direction, la collection s’est développée systématiquement et le musée a acquis une réputation internationale. En raison des circonstances provisoires dans lesquelles le musée se trouvait durant plus de vingt ans, la collection était montrée uniquement lors d’expositions temporaires dans des présentations chaque fois changeantes et fragmentaires. On ne voyait même jamais les acquisitions importantes des cinq dernières années.
Mais il faudra encore attendre 20 ans avant que Jan Hoet et la collection d’art contemporain aient un musée propre et autonome.

Apparition de la "Porte Rouge" (De Rode Poort) en 1996 et du S.M.A.K. en 1999.

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En 1996, les choses ont commencé à bouger avec l’ouverture de la ‘Rode Poort’.
'De Rode Poort' était l’exposition inaugurale du musée dans un endroit nouveau, mais temporaire. Le Musée d’Art contemporain se situe actuellement dans la nouvelle réserve, à la suite d’une rénovation d’une aile latérale de l’ancien complexe de la foire annuelle. L’inauguration du musée définitif, la transformation du ‘casino’, était prévue pour fin 1998. Le 9 novembre 1996, le bâtiment a été présenté dans son ensemble au public, avec un grand projet où tous les espaces étaient occcupés par les différents médias concernés par l’art visuel.

En 1999, le musée a reçu son propre bâtiment, face au Musée des Beaux-Arts et s’est vu attribuer un nouveau nom: S.M.A.K. (Stedelijk Museum voor Actuele Kunst). Les deux musées fonctionnent à présent comme une île muséale, située dans un parc le long du ring à Gand.

Philippe Van Cauteren succède à Jan Hoet

Philippe Van Cauteren Thomas Sweertvaegher 3

En 2005, le directeur artistique Jan Hoet a été remplacé par Philippe Van Cauteren (1969, Belgique). Sous sa direction, le programme d'exposition s'est principalement concentré sur d'importantes expositions monographiques d'artistes de premier plan. Son intérêt particulier pour l'art dans l'espace public s'est manifesté dans l'exposition internationale TRACK (2012), qu'il a organisée avec Mirjam Varadinis (conservatrice au Kunsthaus, Zurich) à Gand. Lors de la 55e édition de la Biennale de Venise / Pavillon de la Belgique, il a co-commandité l'exposition Kreupelhout-Cripplewood avec des œuvres de Berlinde De Bruyckere.

En 2015, Philippe Van Cauteren a été désigné par la Fondation RUYA comme commissaire du pavillon de l'Irak à la 56e édition de la Biennale de Venise. L'exposition Invisible Beauty a également été présentée au S.M.AK. (2016) et à Erbil, en Irak (2017).

À l'invitation de la Siddharta Arts Foundation, il a créé l'exposition My City, My Studio / My City, My Life pour la Kathmandu Art Triennial 2017. Il y a exposé les œuvres de plus de 50 artistes originaires de quelque 25 pays, avec le Belge Francis Alÿs comme "artiste mécène".

Philippe Van Cauteren a précédemment travaillé en tant que commissaire indépendant et critique d'art, organisant des expositions au Chili, au Brésil, au Mexique et en Allemagne. Il écrit et donne régulièrement des conférences sur l'art contemporain.

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