En collaboration avec Un Cœur pour les Réfugiés, nous projetons le film "Sometimes one hour, sometimes three hours" de Maaike Jaspers, étudiante à la KASK, dans la salle Barco du S.M.A.K. Dans ce film, les Palestiniens Khalil et Mohammed racontent leur histoire à l'aide de cartes.
"Je ne suis jamais allé en Palestine. Je n'ai fait qu'y défiler, en partant de la Belgique. Avec un mauvais sens de l'échelle, et une boussole biaisée, je me demande : que cachent les instruments qui me servent à naviguer ?
Pour ce projet, Jaspers s'est penché sur la "cartographie radicale" ou "cartographie critique", une méthodologie employée par les géographes sociaux. Cette méthodologie permet de dresser des cartes différentes des cartes habituelles dans lesquelles certaines relations de pouvoir sont maintenues.
En tant qu'étrangère non palestinienne, Maaike Jaspers a cherché un moyen de se positionner dans le film. Cela inclut son propre défilement sur Google Maps et remet en question la manière dont elle utilise elle-même les cartes. Pour Maaike Jaspers, un film est toujours une construction et n'offre pas une fenêtre neutre sur le monde.
"Dans ma vie, Google Maps est un outil important pour m'orienter. Il me donne un sentiment rassurant de vue d'ensemble, un sentiment qui est en contradiction avec la réalité. Car de nombreux paramètres jouent un rôle dans la construction de ces cartes. Dans la "vue d'ensemble", il y a beaucoup d'invisibilités. Même les cartes de Google ne sont pas neutres".