La conférence de Paz Guevara aborde de nombreuses non-œuvres dans lesquelles l’artiste Teresa Burga a pris ses distances vis-à-vis de la parenté d’auteur unique et a élargi les concepts de sculpture, de participation et de création. Son œuvre se situe également dans le contexte plus vaste de la scène artistique latino-américaine et des débats historico-artistiques enflammés sur la guerre froide qui influencent encore toujours l’art contemporain.
Dans la pratique artistique que Teresa Burga développa entre 1960 et aujourd’hui, la création de ‘non-œuvres’ occupa toujours une position centrale. Burga ne peignait jamais dans les lignes d’un style courant et ne se conformait jamais au goût traditionnel. Au début, Burga ne peignit pas à la peinture à l’huile, mais avec du latex pour murs, Tekno. Lorsque le pop art se répandit comme une traînée de poudre, Burga en réalisa des installations pop réactives imprégnées de critique féministe. Plus tard, elle abandonna de plus en plus l’objet et se plongea dans une recherche artistique qui, outre l’art conceptuel, couvrait aussi les domaines de la sémiotique, de la technologie de l’information, de la cybernétique, de la sociologie et de la physique quantique. Teresa Burga est une artiste remarquable qui, assez étonnamment, travailla de façonmarginale durant des décennies jusqu’à ce que quelques grandes expositions internationales jettent un nouveau regard sur son œuvre.
Informations pratiques:
- Le dimanche 13 mai 2018 - 11h.
- S.M.A.K. auditorium.
- En anglais.
- Entrée: ticket de musée.
Paz Guevara travaille comme commissaire, chercheur et auteur depuis Berlin. Actuellement, elle s’implique activement dans le long projet Kanon-Fragen dans la Haus der Kulturender Welt – HKW à Berlin. Dans ce cadre, elle travailla comme co-commissaire à l’exposition Parapolitics : Cultural Freedom and the Cold War (2017-2018). Guevara fut co-commissaire entre autres au Pavillon d’Amérique latine lors des 54ème et 55ème Biennales de Venise (2011 et 2013), à la Biennale Montevideo en Uuruguay (2013), à la Biennale Curitiba au Brésil (2011) en In Other Words : The Black Market of Translations – Negotiating Contemporary Cultures à la neue Gesellschaft für bildende Kunst de Berlin (2012). Paz Guevara dirigea différents ateliers et séminaires sur l’histoire de l’art et la fonction de commissaire à l’IstitutoEuropeo di Design de Venise (2017, à l’Université deHeidelberg (2015 – 2016) et à la Biennale de Berlin (2012). Elle écrivit également de nombreuses contributions sur l’art contemporain, notamment sur l’œuvre d’Olaf Holzapfel et deBeatriz Gonzalez pour documenta 14 et Sandra Vázquez de la Horra pour The Bottom Line, S.M.A.K.
