James Lee Byars est un artiste américain spécialiste de la performance et de l’installation. Fortement influencé par le minimalisme et l’art conceptuel de son pays, il occupe une place importante sur la scène artistique internationale du milieu des années 60 jusqu’à la fin des années 80.
Au début des années 50, Byars fait des études d’art et de philosophie. Commence alors sa quête permanente de la beauté suprême et de la vérité absolue. En 1957, Byars rencontre le célèbre peintre Morris Graves, dont l’œuvre combine mysticisme et modernisme. Par l’intermédiaire de Graves, Byars obtient une bourse d’étude pour aller à Kyoto. Jusqu’en 1963, il réside au Japon, un pays qui aura toujours une forte influence sur sa production artistique. Il ne cesse ensuite de voyager en Europe, en Asie et en Afrique, faisant de longs séjours à divers endroits.
Pendant toute sa carrière, Byars a été obsédé par l’idée de perfection, tissant sa pratique artistique autour de l’accession à cet état utopique ultime. Il élabore ce qu’il appelle lui-même « la première philosophie entièrement interrogative », un concept dans lequel il « propose » constamment, à travers des performances, des installations et des œuvres plastiques, différents types d’art, à des échelles qui varient de l’infiniment grand au microscopique. C’est sa façon d’essayer d’étudier, de circonscrire et de dépasser les limites du savoir humain.
Byars n’a de cesse d’unir les opposés les plus inconciliables : le monumental et le minuscule, l’universel et le personnel, le théâtral et le minimal, le résiduel et l’évanescent, le spectaculaire et l’invisible. Son langage artistique oscille également entre ces extrêmes. Outre des œuvres plastiques, Byars produit une énorme quantité de livres, d’objets et de lettres, qu’il considère comme des œuvres d’art à part entière. Il les envoie à des connaissances et des amis artistes (entre autres Joseph Beuys) dans le but « d’être présent dans le présent ». Ce souhait explique aussi sa vie nomade.
Vu sa mentalité et la période pendant laquelle il développe son œuvre – de la fin des années 50 jusque tard dans les années 90 –, l’artiste est considéré par de nombreux critiques comme un des premiers postmodernistes.