Jan Dibbets



lieu et année de naissance: 1941, Weert, Pays-Bas résidence: Amsterdam, Pays-Bas

Jan Dibbets fait partie, avec des artistes comme Sol LeWitt, Carl Andre, Joseph Kosuth et Lawrence Weiner, des figures de proue de l’art conceptuel. Sa formation à la St. Martins School of Art de Londres, où il côtoie des étudiants comme Barry Flanagan et Richard Long, et le changement d’état d’esprit de l’époque le font renoncer à la peinture traditionnelle à la fin des années 60. Ses « tableaux empilables » d’alors – des empilements de toiles monochromes sur le sol ou contre le mur – peuvent être interprétés symboliquement dans ce contexte de fin de la peinture. Peu de temps après, Dibbets se consacre à des expérimentations photographiques autour de la lumière et du temps. L’étude de la photographie elle-même et l’enregistrement de situations d’observation y occupent une place centrale.

La série « Corrections de perspective » (1967-69) marque le début de sa percée internationale. Dibbets étudie le rapport entre la réalité et sa restitution photographique. Il illustre ainsi par exemple comment un trapèze dessiné sur un mur de son atelier devient sur photo un parfait rectangle. Vers 1971, Dibbets fait tournoyer son appareil photo depuis un point fixe dans le plat paysage hollandais. L’horizon se déforme ainsi pour devenir une ligne courbe qui semble suggérer des montagnes et des vallées. Une autre recherche porte sur le déroulement du temps, qu’il capte entre autres en enregistrant la lumière à des heures fixes dans son atelier. Dibbets classe certaines de ses séries de photos dans des grilles de huit colonnes sur dix lignes. Ceci confère au résultat un caractère abstrait.

En modifiant notre façon de regarder, Dibbets interroge notre vision de la réalité, qui est encore fortement déterminée par la perspective. Dans ses œuvres plus récentes, il propose également de nouvelles situations d’observation, qui remettent en question notre vision conditionnée de la réalité.

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