Michel François



lieu et année de naissance: 1956, Saint-Trond, Belgique résidence: Bruxelles, Belgique

Michel François étudie à Bruxelles. Très tôt, son travail est reconnu au niveau international. En 1992, il participe à la Documenta IX et en 1999, il représente la Belgique avec Ann Veronica Janssens à la Biennale de Venise.

L'œuvre de François se dévoile comme un processus organique, apparemment naturel, qui se transforme et mute régulièrement, ses composantes en interaction constante. Ses œuvres sont réalisées à partir d'une variété de matériaux naturels et industriels et prennent des formes très diverses, de la photographie et de l'impression à la vidéo, en passant par la sculpture et les interventions spatiales, et même les expositions.

Le travail de François a un caractère extrêmement éphémère, insaisissable. Des pièces peuvent toujours être ajoutées et d'autres relations établies. Et pourtant, il est extrêmement cohérent et reconnaissable dans sa signature poétique, presque romantique. Le concept radical et la forme frivole ne s'excluent pas mutuellement. Au contraire, ils se défient, se compromettent et s'approfondissent mutuellement dans un dialogue ludique, intelligent et sensible.

Depuis les années 1980, son œuvre se développe autour de plusieurs clusters thématiques. Une sculpture ou plusieurs versions de celle-ci peuvent appartenir à plusieurs clusters. Le sens évolue grâce à des associations toujours nouvelles entre les œuvres et à des positions changeantes dans l'espace, où les trous d'observation, les chambres symétriques et les reflets initient la communication. Ce que tous les clusters ont en commun, c'est la recherche de la façon dont la matière peut se métamorphoser en mondes significatifs.

Comme métaphore de sa pratique, François utilise le « rhizome », une racine végétale souterraine proliférante, apparemment sans début ni fin, qui se plie constamment vers le haut pour former de nouvelles plantes. Il recycle et transforme sans cesse des matériaux ‘sans valeur’, comme le bois, le papier, le béton et le savon, et des sources d'énergie naturelles, comme l'eau, le feu, le vent ou l'homme. Un drapeau flotte dans une rafale de vent générée artificiellement. Une installation se forme autour de livres brûlés. Les pas sur les lampes au néon laissent un chemin brisé derrière eux.

En équilibre entre création et croissance, décomposition et destruction, François nous rappelle constamment la fragilité de notre monde, qui contient à la fois la beauté et l'horreur. Il montre comment nous le créons et le détruisons et comment cela reflète la force et la fragilité de l'humanité. Son univers chaotique en constante évolution semble être une ode à la vie incontrôlable et contraste avec un art rigide et sans âme qui devrait être conservé pour l'éternité.

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