“Sculpture is for the touch, painting is for the eye. I wanted to make a sculpture for the eye and a painting for the touch”. Cette confusion caractérise l’oeuvre de Richard Artschwager à qui des concepts comme le pop art, le minimal art et l’art conceptuel ne donnent pas satisfaction. Aucun de ces termes ne décrit de manière satisfaisante l’intention artistique d’Artschwager, marquée par différents niveaux de tromperie visuelle et conceptuelle. C’est ainsi que l’artiste utilise le formica, parce que c’est tant un produit industriel qu’une ‘fausse’ reproduction d’un autre matériau, en l’occurrence le bois. Dans les années ’60 et ’70, Artschwager réalise des oeuvres qui “peuvent être aussi bien un meuble, une sculpture qu’une reproduction des deux”. A partir des années ’90, il crée ses ‘Spatter Pieces’ qu’il comprime dans les coins des espaces d’exposition, de sorte qu’ils occupent une position centrale entre une peinture tri-dimensionnelle et une sculpture bi-dimensionnelle.