Dans les années ’80 et ‘90’, Robert Therrien s’intéressa aux objets ‘readymade’ et à la vision qu’ils suscitent dans la sculpture postmoderne. Ses premières sculptures respirent des échos de pop art et de minimalisme, mais elles restaient ‘à taille humaine’ par leur esthétique familiale et leur manipulation d’échelle réduite. A partir des années ’90, Therrien commença à appliquer un agrandissement d’échelle à ses ‘sculptures familiales’, les chargeant ainsi d’une aura monumentale faite d’aliénation. Les agrandissements de Therrien des objets d’usage courant avaient un effet similaire à celui de la sculpture imposante des régimes totalitaires, mais ils faisaient un commentaire critique de l’homme occidental, qui était devenu l’esclave de sa routine quotidienne, alors que les régimes totalitaires tiraient souvent bénéfice de la routine. Les sculptures de Thierren symbolisent le drame imperceptible de notre vie banale, mais universelle.