Cage for Dendrolgus Dorianus

2.Sep.05
22.Oct.05

Dans une série d'expositions consacrées à des artistes qui commencent à se faire connaître, le S.M.A.K. présente la nouvelle œuvre de Wesley Meuris (°1977, Lier). 

Meuris a fréquenté l'école supérieure Saint-Luc à Bruxelles, et suivait cette année un troisième cycle au H.I.S.K. (Hoger Instituut voor Schone Kunsten – Institut supérieur des Beaux Arts) d'Anvers. En 2002, il a exposé entre autres au Freespace du NICC et en 2003 au W139 d'Amsterdam. En 2004, il participait à l'exposition collective organisée à Willebroek, Dendermonde, Damme et Ename. Au début de cette année, il a présenté son oeuvre dans la série ‘Project Rooms’ à Arco’05 à Madrid.

Pour réaliser son œuvre, Wesley Meuris part de l'interaction entre l'architecture et notre comportement conditionné. Dans son œuvre, il met en question les conventions habituelles et l'automatisme de nos rapports dans les espaces architecturaux standardisés. Son point de départ sont les règles de base qui ont vu le jour au fil du temps en matière de dimension, d'utilisation de matériel, de proportions et de répartition de notre environnement. Dans son oeuvre, il joue avec ces conventions (culturelles) et les remet en question. Il rend ainsi les formes ou les constructions bien connues à la fois reconnaissables et aliénantes. Ainsi il a réalisé une série d'impressions, de maquettes et de sculptures basées sur des environnements architectoniques tels que des piscines et des terrains de sport. Partant de formes rectangulaires marquées de signalisations routières, il apporte des variations à la fois aux formes, aux couleurs et aux motifs des lignes et des carrelages. À l'occasion d'une exposition récente dans l'un des espaces du KULAK de Courtrai, il a créé une série de cabines d'habillage qui modifiaient le caractère du bâtiment. Avec ses modèles architecturaux, Wesley Meuris examine les facteurs qui dictent l’aménagement d’un intérieur, tels que l'hygiène, la vie privée, le confort ou la honte. Meuris tend ainsi à effilocher la signification des constructions.

Depuis 2004, Meuris a développé un système de classification zoologique des animaux. Les cages des jardins zoologiques sont habituellement conçues conformément aux besoins et à la qualité de la vie d'une certaine espèce, afin qu'elle puisse survivre dans un environnement artificiel. Les éléments tels que l'architecture, le contrôle et la visibilité ont également de l'importance. Meuris a conçu son propre système de classification des animaux selon un système présupposé et ses propres expériences visuelles. Les critères qu'il utilise ici sont : la nature et le type d'animal, la taille et les caractéristiques de la cage (eau, type de sol) ; les conditions climatologiques (température, humidité) ; les habitudes sanitaires et alimentaires et enfin, la relation cage - public. Cette classification a donné lieu à une série de dessins de constructions architecturales visionnaires ressemblant à un catalogue de différentes espèces d'animaux. Partant de cette série, Meuris construit des cages différentes en fonction d'expositions spécifiques. En février 2005, il a construit une cage indépendante en verre pour le ‘Galago Crassicaudata’ (une espèce de singe) à Arco, Madrid. Comme les cages sont vides et que les dessins ne comportent aucune trace des animaux eux-mêmes, l'œuvre devient une interrogation sur la présence / l'absence et sur notre propre imagination (nous nous imaginons dans la cage). Nous nous demandons automatiquement qui est visé, l'animal ou le visiteur ? La cage comme construction de vision est comme un dédoublement de l'espace d'exposition du musée, où l'on vient aussi regarder des objets (au lieu d'y regarder des sujets, les animaux). Avec la cage vide, la logique de l'espace d'exposition est dédoublée. C'est en pensant à la forme allongée de l'espace Kunst Nu que Meuris a réalisé dans le S.M.A.K. une nouvelle cage destinée au ‘Dendrologus Dorianus’, kangourou arboricole d'Australie.

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