Dans l'exposition au Vereniging, Neo Matloga présente une sélection d'œuvres récentes à découvrir pour la première fois en Europe.
Matloga est né en 1993 à Mamaila, Limpopo, en Afrique du Sud, et vit actuellement entre Mamaila et Amsterdam. Il étudia les arts visuels à l'Université de Johannesburg et compléta une résidence à De Ateliers, Amsterdam, se focalisant principalement sur la peinture. En 2018, Matloga remporta le Koninklijke Prijs voor Vrije Schilderkunst et récemment, en 2021, il remporta le ABN AMRO Kunstprijs. En 2019, son exposition solo intitulée Neo to Love, eut lieu au Fries Museum, Leeuwarden, et, en 2020, sa dernière exposition solo prit place à la Stevenson Gallery de Johannesburg, sous le titre Back of the Moon.
Tom Morton, critique d'art basé à Londres, s’étend au sujet de l'œuvre de Matloga :
"Bien que le sujet des toiles de Neo Matloga soit domestique - la vie quotidienne des ménages noirs dans l'Afrique du Sud natale de l'artiste - elles arborent souvent l'échelle spectaculaire des peintures historiques du XIXe siècle. Tout comme son utilisation d'une palette essentiellement noire, blanche et grise, ou la façon dont il intitule la plupart de ses œuvres dans sa langue maternelle, le Sepedi, ce choix n'est pas sans connotations politiques, ni sans ambiguïtés. Avec leur vaisselle en émail et leurs nappes en crochet, ses intérieurs représentent des espaces ordinaires, rien de bien plus exotique qu'une maison de banlieue américaine, bien que – aux yeux d’un public international, du moins – ceux-ci sont considérablement moins familiers que ceux vus dans les films ou à la télévision. Sur ces vastes scènes au fusain et au lavis d'encre, les personnages de Matloga incarnent des situations de la vie de tous les jours, éprouvant toutes les luttes et les consolations du désir et de l'intimité. Par-dessus tout, les personnages de ses toiles sont, comme il le dit, des ‘agents moraux’, indépendamment des conditions socio-économiques et politiques qui façonnent la vie à l’extérieur (et, en effet, aussi à l'intérieur) des quatre murs de leurs maisons. (...)"
