Le 'J.C. van Lanschotprijs voor Beeldhouwkunst van de Lage Landen' (prix bisannuel J.C. van Lanschot de sculpture des Bas Pays) se propose de faire reconnaître par un large public l'œuvre complète d'un artiste plastique.
F. van Lanschot Bankiers porte depuis 1737 l'art et la culture dans son coeur. La base de la vaste collection d'art que possède aujourd'hui cette maison de banquiers a été constituée au XVIIIième siècle. L' accent de la collection actuelle de la banque est mis sur l'œuvre d'artistes néerlandais et belges. Le prix aussi s'adresse aux artistes néerlandais et belges. En 1998 c'est à Panamarenko qu'incomba l'honneur de recevoir ce prix. Des artistes tels que Carel Visser et Ger Van Elk l'ont précédé respectivement en 1994 et en 1996. Outre un montant de 1.000.000 de Frs.B. ou de 50.000 fl, une rétrospective de l'œuvre de l'artiste est organisée dans un musée belge ou néerlandais.
Dans sa quête de fabrication d'avions, de véhicules et de vaisseaux aéronautiques, Panamarenko est déjà fasciné depuis les années '60 par les lois de la nature, par les mouvements des insectes et des animaux, par les éléments de la nature et les sources d'énergie. Dans ces domaines, iI développe son propre langage plastique qui rejoint les sciences, mais qui occupe manifestement une place personnelle et originale. Le point de départ de Panamarenko à ce niveau est de ne rien admettre sans plus, si bien qu'il réexamine et recalcule tout. Il est comme un inventeur-ingénieur qui rêve de permettre à l'homme de se mouvoir par sa propre énergie dans l'espace aérien. Il distille de la science ses propres déductions, théories et constructions. Il réinvente de façon plus esthétique des vaisseaux déjà existants comme le zeppelin, le sous-marin, l'avion ou la voiture, et l'harmonie entre la matérialité et la fonctionnalité est au cœur de ses préoccupations. Les oeuvres qu'il a déjà réalisées manuellement possèdent des qualités poétiques remarquables et se situent à mi-chemin entre l'art et la science. Le S.M.A.K. - sous la dénomination de Musée d'Art Contemporain - a été fondé en 1975. Les premières expositions furent organisées à partir de 1976. Une des premières expositions a été celle avec Panamarenko en avril 76: 'Introduction d'un avion électrique', où était présenté le Piewan ('Avion Delta P-1' 1975, à présent collection du SMAK), un petit avion monoplace propulsé par plusieurs petits moteurs. Depuis lors, le musée suit cet artiste de près et a acheté au fil des ans une dizaine de ses oeuvres d'art. 25 ans après, le SMAK présente sa propre collection d'oeuvres de l'artiste, complétée par une vingtaine d'autres machines, dessins, avions, objets et modèles, des différentes périodes de son œuvre. Les oeuvres de la première période telles que le 'Feltra' (66) et 'Crocodiles' (67) attestent l'influence du pop art. D'autres créations des années soixante comme le 'Hanneton' (68) en les 'Jardinets' (67) prennent la nature comme point de départ. Le 'Pavot' (84) par exemple, part de la fleur et la transforme en zeppelin. Certaines oeuvres ultérieures reprennent également cette thématique, mais d'une façon plus mécanique, par exemple 'Archeopterix' (90).
Plus tard, Panamarenko se profile plutôt comme scientifique et il examine différentes théories basées sur des éléments de la nature. Il explique ses conceptions dans des conférences et des dessins méticuleux. 'Chaussures magnétiques' (66-67) et le récent 'Ferro Lusto X' (97) renvoient entre autres à la théorie des champs magnétiques, qui permet de transposer le magnétisme en énergie. Il a testé personnellement certaines de ses oeuvres, des sacs à dos et des vaisseaux - avec plus ou moins de succès - au cours de performances. Le musée présente un certain nombre de machines à une personne, comme la 'Prova-car' (76), 'Vélo suisse' (76), 'Umbilly' (76), 'Bernouilli' (95) et 'Catapult Max' (97). Quelques séries de dessins feront également partie de l'exposition, ainsi qu'un 'modèle de l'Aeromodeller' (84) qui est la propriété du musée mais qui est pour l'instant monté dans le DIA Art Foundation de New York. Pour la grande halle des Floralies derrière le musée, Panamarenko a imaginé une disposition spécifique de quelques grandes oeuvres. Le 'Scotch Gambit' (99) qui se trouve déjà depuis l'ouverture au mois de mai 99 dans la halle, sera reculé. Dans l'espace à l'avant le sous-marin 'Panama, Spitsbergen, Nova Zemblaya' (96) de la Fondation Cartier de Paris, le 'Bing' et la soucoupe volante 'Ferro Lusto X' seront installés. Dans la halle qui sera vidée en grande partie, une passerelle en forme d'arc d'une longueur de plus de 100 mètres et d'une hauteur de 5 mètres sera construite. Cette passerelle permettra aux visiteurs de mieux regarder les grandes oeuvres.