Dans cet aperçu de sa première pratique artistique, Leo Copers crée une tension fascinante en reliant des éléments apparemment incompatibles.
Le S.M.A.K. fête avec BOZAR, le M HKA et le Musée Middelheim les cinquante ans de carrière de l’artiste belge Leo Copers (°1947, Gand). Depuis la fin des années ’60, Copers travaille à une œuvre abondante composée essentiellement de sculptures, d’installations et de performances. Parfaitement conscient des mouvements sur la scène artistique internationale, l’artiste part de symboles ou de métaphores pour créer des objets surréalistes en apparence.
Avec une vaste sélection d’œuvres de la période de 1969-’74, le S.M.A.K. propose un aperçu muséal de la pratique artistique initiale de Copers. Outre les quatre éléments naturels – air, terre, eau et feu – le gaz et la lumière (artificielle), telles que des ampoules et des lampes TL, jouent un rôle important dans cette exposition. Copers cherche des manières de lier des éléments apparemment incompatibles, tels que le gaz et le feu, ou l’eau et l’électricité. La tension ainsi créée constitue un principe de base qui fait partie du langage visuel de Copers jusqu’à ce jour.
Le danger, la destruction et l’éphémère forment des motifs dans cette exposition. Ils sont abordés par l’artiste de manière duelle. Bien que ses sculptures et installations semblent être orientées vers l’esthétique à première vue, elles relatent, en y regardant de plus près, des situations dramatiques et menaçantes. Certains projets ont des liens forts avec l’histoire de l’art et ses icônes, comme, par exemple, René Magritte, Léonard de Vinci et Filippo Marinetti. Outre les sculptures et les installations, l’exposition comporte des vidéos et des photos et on peut y voir également des esquisses de projets.