Narcisse Tordoir | Fake Barok

29.Nov.25
3.Mai.26
Narcisse Tordoir, Fake Barok (2016) (detail)
Narcisse Tordoir, Fake Barok (2016) (detail) © Koen de Waal

L’œuvre monumentale 'Fake Barok' de l’artiste belge Narcisse Tordoir interroge de manière confrontante la relation entre l’art, la politique et la réalité, et illustre l’approche innovante de la peinture développée par l’artiste. À S.M.A.K., l’installation est présentée dans une nouvelle disposition, aux côtés principalement d’œuvres récentes de l’artiste.

Narcisse Tordoir, Fake Echo (2016). Installation views, Royal Museums of Fine Arts Belgium, Brussels, 2018

Le titre de l’œuvre fait référence au baroque, un courant artistique du xviie siècle qui retient toute l’attention de Narcisse Tordoir depuis un moment déjà. L’artiste voit le baroque comme une période stylistique qui n’a plus masqué les crises politiques et sociales de l’époque – la Réforme et les guerres de religion –, mais les a au contraire montrées dans toute leur vérité inéluctable et excessive. L’œuvre de Tordoir de 2016 traite des atrocités de la crise des réfugiés, de la guerre et climatique d’aujourd’hui. L’artiste a combiné des photos (de presse) existantes avec ses propres œuvres photographiques, souvent mises en scène, les retravaillant parfois au pastel. L’ensemble forme un ‘tableau vivant’, résumé saisissant de l’état actuel de notre monde.

En 2024, Tordoir a fait don de l’œuvre au musée, ce qui donne lieu à cette présentation.

Narcisse Tordoir (°1954, Malines, Belgique) recourt à différentes techniques qui vont du dessin, de la gravure et des peintures à la photographie et à l’installation. Partant de cet usage en apparence simple d’une grande diversité de médiums, l’artiste explore les références historiques à la peinture, tout en se positionnant en dehors des limites de celle-ci. Ses montages photo soigneusement pensés et porteurs de multiples strates mettent fortement l’accent sur la perception et étudient les zones de tension entre romantisme et réalité, histoire et actualité.

made by