Exposition avec des oeuvres de Paul Van Gysegem.
L’exposition ‘Partituren’ est une présentation d’oeuvres de l’artiste-musicien Paul Van Gysegem. La présentation au S.M.A.K. montre une sélection d’oeuvres sur papier, des dessins qui sont pensés comme des partitions. Elles réunissent les deux mondes dans lesquels Van Gysegem est actif: les beaux-arts et la musique improvisée.
Le grand public connaît Paul Van Gysegem par sa sculpture monumentale à la gare Sint-Pieters de Gand. Son oeuvre se caractérise par une recherche approfondie des formes. Ce sont généralement des assemblages ou des sculptures spatiales, souvent composées de matériaux de récupération qui explorent l’espace entre l’abstraction et la figuration.
Les dessins/partitions du S.M.A.K. sont montrées pour la première fois, et ce, à l’occasion du Citadelic Festival où Paul Van Gysegem est l’invité central de cette édition. Depuis 1965, le free jazz et la musique improvisée sont inconcevables sans l’artiste. En tant que bassiste, il a eu une place de premier choix dans plusieurs groupes dans des positions différentes. Avec les enregistrements du disque Aorta, le sextuor Paul Van Gysegem a apporté une importante contribution au free jazz européen.
Extrait d’une lettre de Philippe Van Cauteren à l’artiste:
"Les images sont des supports vacillants qui n’obéissent pas à la pesanteur, elles sont des témoins présents qui célèbrent l’imagination, qui relient entre eux le voir et l’entendre. Ce dernier point concerne ce que je te demandais lorsque nous parlions de tes partitions. A Gand, j’ai vu pour la première fois sur un morceau de papier rigide de forme presque carrée une progression de lignes, de couleurs, de parties hachurées, de traits de crayon nerveux. Disposés de manière intuitive comme un paysage ou un panorama, avec un écho évident vers les sculptures que je connais. Mais ces dessins sont des partitions à propos desquelles je te demandais si tu entends les dessins pendant que tu les dessines. Les dessins sont des indications, des propositions dessinées de manière ouverte, des directions qui peuvent être occupées par un son. Je songeais à un essaim d’abeilles, ou à des fourmis qui, organisées en allées, circulent sur la terre. Je songeais à nouveau à Mal Waldron et je me demandais comment il pourrait sculpter le dessin en son avec un piano. Je me demandais quelle est la différence lorsque tu réalises un assemblage ou une sculpture, ou lorsque tu laisses flâner tes doigts sur les cordes d’une contrebasse. Ou n’y a-t-il vraiment aucune différence?"
