Presentatie nieuwe collectiewerken: Cathy Wilkes en Saskia Olde Wolbers

18.Nov.04
8.Jan.05

Le 19 novembre, de nouvelles oeuvres de Cathy Wilkes et de Saskia Olde Wolbers seront présentées pour la première fois au S.M.A.K. 

Les deux artistes sont des lauréats du Baloise Art Prize, remis chaque année lors du salon international d’art « Art Bâle ». Outre un prix en espèces, l’oeuvre des gagnants est remise à deux musées européens de premier plan, à savoir le Hamburger Kunsthalle et le S.M.A.K.

Cathy Wilkes (°1966, Belfast) monte de poétiques installations de sculptures, fragmentaires mais soigneusement composées, à partir d’objets et de matériaux qu’elle récupère dans les milieux les plus divers qui soient. Bien qu’à première vue abstraites, les créations de Wilkes sont étonnamment narratives pour le spectateur. Cela s’explique par le point de départ très poétique dont Wilkes s’inspire pour assembler ses installations : elle exploite toujours ses souvenirs personnels et intimes, qu’elle ‘déshumanise’ ensuite par un choix de matériaux soigné, distant et pourtant très personnel. De cette façon, les objets se transforment en pures représentations mécaniques de ses pensées. D’autre part, l’aspect narratif et directement accessible des installations de Wilkes est contenu dans leur référence – parfois explicite – aux figures humaines ou animales. L’artiste réussit à donner un caractère personnel remarquable aux représentations mécaniques de ses pensées, grâce à un assemblage étudié de différents matériaux en un tout plus ou moins anthropomorphe – qui souvent est aussi renforcé par la présence (la plupart du temps) de peintures figuratives placées à proximité de l’installation. Sur le plan formel, les installations de Cathy Wilkes renvoient plus d'une fois à une série de réalisations importantes de l'Histoire de l'Art. A première vue, elles font souvent penser – par leur apparence non-figurative – à d'abstraites sculptures géométriques de l'Art minimaliste, à la différence près qu'elles ont été fabriquées à partir de la récupération de matériaux jetés, évitant ainsi d'être déforcées par le caractère industriel contenu dans la plupart des objets. Aussi, sur le plan purement technique, Cathy Wilkes exploite avidement une série de tendances récentes de l’Histoire de l’Art. Elle emploie, par exemple, de façon conséquente, une technique d'assemblage inspirée du Dadaïsme, selon laquelle elle combine des objets trouvés avec des structures géométriques abstraites, cadrant ainsi parfaitement avec sa compréhension du récent passé (de l'Art). L’oeuvre Precision, avec laquelle Cathy Wilkes a remporté le prix artistique de Baloise à l’Art Bâle 2002, et le fait que ce holding l’ait offerte au SMAK, s’inscrit complètement dans cette approche spécifique. C’est à l’occasion de ce don que l’artiste présentera une installation – in situ -, spécifiquement intégrée à l’espace d’exposition et qui partira de la spécificité de l’oeuvre offerte.

Les espaces qui nous détournent de notre environnement normal constituent les motifs récurrents de l’oeuvre de Saskia Olde Wolbers (° 1971, Breda). Souvent ils semblent être des unités entièrement fermées dans lesquelles on erre sans fin et ils paraissent être issus d’un monde fantastique totalement virtuel. Le contraire est tout aussi vrai : dans les espaces filmés, le spectateur reconnaît ça et là des sujets quotidiens et des matériaux de récupération, l’amenant à supposer fortement que ces films sont issus d’une fabrication tout à fait artisanale. Par opposition à la manipulation numérique des images, permettant actuellement de créer les paysages de rêve les plus insensés, Saskia Olde Wolbers crée les siens avec savoir-faire et précision. A l’aide de maquettes fabriquées de façon ingénue et d’une mini caméra, elle guide le spectateur sans problème dans ses paysages de science-fiction. Les vidéos de Wolbers sont accessibles. Elles partent toujours d’une histoire aux contours évidents et avec des traits magico-réalistes, une histoire racontée par l’artiste elle-même sur un ton neutre. Dans cette histoire, un personnage anonyme raconte des événements invraisemblables, dramatiques et absurdes qui lui sont arrivés. Le récit amène tout doucement, en douceur à un climax surprenant que le spectateur confronte au regard intimement personnel qu’il porte sur les expériences de ce personnage et à la réalité étrange dans laquelle il se déplace. Pour raconter ses histoires en vidéo, Wolbers s’inspire toujours de la technique de la réalité virtuelle – qui offre la possibilité de reproduire de façon visible et palpable les fantasmes et les hallucinations – et s’inspire également de l’amalgame de médias quotidiens. Elle applique avidement tant les techniques employées pour les nouvelles « sérieuses » des journaux d’opinion, que celles employées dans les bavardages et les discussions. Le résultat de ces scenarii lentement rédigés, ce sont ces fantastiques histoires imagées, dans lesquelles Wolbers arrive à dépasser le numérique sans relief généralement caractéristique à ce genre d’images. Par son approche artisanale de la réalité virtuelle, elle donne à ce langage de l’image – malgré son caractère « hallucinogène » – un cachet plus authentique et plus réaliste.

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