L’artiste néerlandaise Marijke van Warmerdam a commencé à réaliser des installations filmiques sur base de boucles simples, hypnotisantes et répétitives.
Ses observations de petites activités humaines posent un regard rafraîchissant sur des images reconnaissables. L’exposition ‘Prospect’ rassemble tant des films et des photos que des sculptures. Les deux parties de l’exposition sont séparées par un grand pont qui traverse la pièce centrale tel un catwalk.
Le musée municipal d’Art Contemporain ‘S.M.A.K.’ présente pour la première fois une exposition solo de l’artiste néerlandaise Marijke van Warmerdam (1959, vit et travaille à Amsterdam). Marijke van Warmerdam s’est fortement définie durant cette dernière décennie. Quelques expositions internationales auxquelles elle a participé sont : la Biennale de Venise en 1995 – ce qui a tout de suite signifié son début international – Documenta X à Kassel en 1997 et In Between à l’Expo 2000 à Hanovre. Après la première au S.M.A.K. cette exposition sera également tenue au Museet for Samtidkunst à Oslo et ensuite au [mac] Musée d’Art Contemporain à Marseille. Ces trois musées suivent son travail depuis des années ou possèdent des œuvres de l’artiste dans leur collection. Ceci a mené à prendre l’initiative de présenter d’un commun effort son travail au public.
A Gand l’exposition s’appelle Prospect, où le regard sur l’avenir occupe le premier plan, tout comme dans les autres musées. L’artiste éprouve ce regard dans le présent ‘ici et maintenant’. Son œuvre évoque à tout instant un synchronisme, c’est-à-dire la création d’une image à deux temps simultanés. Par ses œuvres photographiques, films en loop et installations elle offre de sa propre façon au spectateur un moment de réflexion défini sur la portée du présent, du passé et de l’avenir. Les œuvres forment une totalité cohérente dans laquelle les éléments « d’arrêt » et de « regard anticipant » retournent sans cesse. Van Warmerdam crée une exposition tenant très bien compte des espaces du musée : dans la grande salle à l’avant au premier étage du musée S.M.A.K. et dans les six petites salles adjacentes. Dans l’espace central une passerelle est installée qui relie au sens propre et figuré les deux autres parties de l’exposition. Depuis la passerelle le spectateur a une vue complète du travail-clé « Lichte Stelle » (2000) : un petit garçon en maillot, les poches retournées qui dégouttent encore d’eau, se trouve sur la rive d’un lac. Il a le regard fixé sur l’autre côté, sur l’avenir. S’appuyant sur le parapet le visiteur prend la même position que le garçon et regarde le lac sous le même angle. Le pont permet au visiteur d’accéder aux autres parties de l’exposition. Dans les salles du côté gauche l’aspect cyclique du ‘va et vient’ est éclairé. De l’autre côté de nouvelles œuvres, jamais montrées auparavant, nous montrent un ‘regard en avant’. Dans ce cadre les nouveaux films ‘Roeren in de verte’ et ‘The Fuck’ sont passés en première. L’exposition a été réalisée en étroite collaboration avec Marijke van Warmerdam, avec l’appui de la Fondation Mondriaan Amsterdam et en coproduction avec le Museet for Samtidskunst à Oslo et le [mac] à Marseille.
