On Painting: Conférences le jour, performances le soir

15h00 - Conférence par Lydia Yee

Lydia Yee, commissaire indépendante et commissaire de l'exposition Radical Figures: Painting in the New Millennium (Whitechapel Gallery, Londres, 2020), évoquera son parcours de commissaire, notamment à travers des expositions telles que Mary Heilmann: Looking at Pictures (2016), Radical Figures (2020) et Nature Painting Nature (2024).

16h00 - Table ronde

Discussion sur l'état actuel de la peinture – la peinture en relation avec la technologie et les réseaux sociaux, la récurrence de la figure humaine et la transformation du médium – avec Lydia Yee, Martin Herbert (écrivain et critique indépendant, Berlin) et Manuela Ammer (directrice du département curatorial et conservatrice en chef au mumok, Vienne ; co-commissaire de Painting 2.0: Painting in the Information Age, Brandhorst Museum, Munich, 2016). Modérée par Ben Luke, rédacteur en chef adjoint et podcasteur de The Art Newspaper.

18h00 - Conversation entre artistes

Che Go Eun, Melissa Gordon et Jannis Marwitz — trois artistes présentés dans Painting After Painting — seront rejoints par l'un des commissaires de l'exposition pour une discussion qui fera le lien entre les thèmes abordés au cours de la journée, tels qu'élaborés par le panel précédent, et leurs propres pratiques artistiques.

19h30 - Dieter Durinck, Jan Laroy et ijf Boullet – Solina Lapsus

En unissant leurs forces et leurs synthés, Solina Lapsus produit des sons atmosphériques et mélodiques purement improvisés, mais néanmoins transformateurs.

20h-22h - Che Go Eun's nail salon

Transformez vos doigts en petites œuvres d'art.

20h00 - Victoria Palacios, Simon Joostens, Mathilde Chaize & Loverman — Double Contact

Une performance collective explorant le toucher, la précision et la perturbation, à travers une chorégraphie inspirée de la logique et de la terminologie du billard carambole.

20h30 - Vincent Geyskens et Gerard Herman

Une lecture de poésie accompagnée d'interventions sonores.

21h00 - William Ludwig Lutgens et Kaspars Groševs — A Joy Sauce in the Belly

Une performance collaborative mêlant danse et expression orale, combinant imagerie grotesque et théâtre absurde pour réfléchir à la séduction, à la résistance et à la dynamique entre idéologie et fantasme.

21h30 - Matthieu Ronsse + Karel Thienpont + Louise Delanghe

Ces trois artistes, qui font partie de Painting After Painting, partageront leur amour de la peinture et du son dans un ensemble expérimental qui réunit leurs styles artistiques.

Lydia Yee est une conservatrice, historienne de l'art et consultante en muséologie basée à Londres. Elle est actuellement directrice de Muara Arts, conseillère principale en conservation pour YDP et membre du corps enseignant externe de New Curators. Lydia Yee a occupé des postes de conservatrice à la Whitechapel Gallery (conservatrice en chef), à la Barbican Art Gallery et au Bronx Museum of the Arts. Elle est lauréate de la bourse individuelle de l'Asian Cultural Council (2024-2025) et membre du jury du Turner Prize (2024). Elle a co-organisé les Frieze Talks (2018-2019) et la British Art Show 8 (2015-2017).

Martin Herbert, vivant à Berlin, est critique d'art et rédacteur en chef adjoint d'ArtReview. Il a écrit pour Artforum, frieze, Art Monthly, Texte zur Kunst, Spike et Mousse, entre autres. Ses essais ont été publiés dans des catalogues pour le MoMA, la Serpentine Gallery, la Kunsthalle Basel, la Hayward Gallery et la Biennale de Venise. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont The Uncertainty Principle (2014), Tell Them I Said No (2016) et Unfold This Moment (2020). En 2017, il a été membre du jury du Turner Prize et a organisé l'exposition collective Slow Painting en 2019.

Manuela Ammer est conservatrice en chef au mumok – Museum moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien, où elle a organisé des expositions telles que Liliane Lijn : Arise Alive (2024), Benoît Piéron : Monstera Deliciosa (2023), The Animal Within : Creatures in (and outside) the mumok Collection (2022, en collaboration avec Ulrike Müller), Steve Reinke : Butter (2020), Pattern and Decoration: Ornament as Promise (2019), Bruno Gironcoli: Shy at Work (2018), Painting 2.0: Expression in the Information Age (2016, en collaboration avec Achim Hochdörfer, David Joselit et Tonio Kröner) et Ulrike Müller: Les vieilles expressions sont toujours présentes et il y en a toujours d'autres (2015). Ammer a été professeure invitée et conférencière à l'Université des arts appliqués de Vienne et à l'Université des arts de Berlin, a écrit pour des magazines tels que Frieze, Texte zur Kunst et Parkett et a édité de nombreuses publications sur l'histoire de l'art. Au mumok, elle prépare actuellement une exposition sur l'œuvre du peintre autrichien Tobias Pils.

Ben Luke est critique et animateur radio. Il est rédacteur en chef adjoint du journal The Art Newspaper et présente ses podcasts A brush with…, qui compte désormais plus de 100 épisodes, et The Week in Art, qui en compte plus de 300. De 2009 à 2024, il a été critique d'art au London Evening Standard. Il est régulièrement invité dans les émissions Front Row sur BBC Radio 4 et The Globalist sur Monocle 24. Ben a contribué à des ouvrages sur des artistes aussi divers que Phyllida Barlow, Mark Dion et Matthew Krishanu. Il a été sélectionné dans la section Critics' Critics du numéro Best of 2024 d'Artforum. Le livre de Ben, What is art for? Contemporary artists on their influences, inspirations and disciplines, qui comprend 25 interviews de la série A brush with... ainsi que de nouveaux textes, est désormais disponible et publié par HENI.

Che Go Eun (° 1988, Séoul, Corée du Sud) vit et travaille entre Séoul et Bruxelles. D’abord formée à la peinture coréenne traditionnelle, elle a ensuite intégré des collages numériques, des dessins, des impressions, des modèles 3D, de l’IA et de la réalité augmentée à ses œuvres afin d’explorer les relations humaines à la fois à travers d’anciennes techniques et de nouvelles technologies. Elle a obtenu un bachelor en arts visuels à l’université Sejong à Séoul et un master en Beaux-Arts à l’université des Arts HKU à Utrecht. Elle a en outre été lauréate 2018 du HISK (Institut supérieur des Arts, à Gand). Puisant son inspiration dans une multitude de sources (récits traditionnels, folklore, animation, jeux vidéo, iconographie religieuse, etc.), elle étudie des thèmes tels que le genre, la diversité culturelle et la moralité. Elle a récemment participé à des expositions à Kunsthal Extra City (Anvers), au HISK (Gand) et à Bozar (Bruxelles).

Melissa Gordon (°1981, Cambridge, MA, VS) est une artiste états-unienne qui vit et travaille à Bruxelles. Elle a étudié à la Rhode Island School of Design et a effectué des résidences à De Ateliers (Amsterdam) et au Wiels (Bruxelles). Sa pratique, qui couvre la peinture et des procédés d’impression, se concentre sur la relation entre abstraction et figuration. Gordon mêle souvent des éléments picturaux à des éléments sérigraphiques afin de révéler les structures cachées d’images et de textes, comme dans sa série Material Evidence. Son œuvre comporte des références à l’histoire de l’art, entre autres à la peinture moderniste à travers des structures en grille. Les thèmes du féminisme et de la « paternité » d’une œuvre sont très présents dans son travail. Elle est en outre cofondatrice de la revue d’art féministe LABOUR. Gordon a exposé dans le monde entier, entre autres, à Towner Gallery (Eastborne), à Spike Island (Bristol), à la Kunsthall Oslo et à la Marianne Boesky Gallery (New York).

Jannis Marwitz (° 1985, Nuremberg, Allemagne) est un peintre qui mêle avec harmonie et homogénéité des traditions artistiques européennes — allant de l’Antiquité à la Renaissance, en passant par le baroque, les maîtres anciens, l’expressionnisme et le surréalisme — à des éléments contemporains. Il a étudié à la Hochschule für Bildende Künste à Hambourg et à la Städelschule à Francfort. Le processus créatif de Marwitz implique une exploration approfondie de l’art européen et de sa littérature qui lui servent d’inspiration pour ses œuvres caractéristiques. Il recherche avec minutie des recettes de peinture dans des ouvrages ad hoc et se plonge dans des récits et des personnages du canon européen. Toutefois, son désir de créer des œuvres qui dégagent de la fraîcheur et de l’originalité contrebalance son profond respect pour le savoir-faire historique. Ainsi Marwitz réassemble et dissèque des éléments de l’histoire de l’art afin de créer un langage visuel idiosyncrasique qui jette un pont entre l’ancien et le nouveau et donne naissance à des œuvres qui résonnent à la fois avec la tradition et avec la modernité. Marwitz a exposé au Dortmunder Kunstverein (Dortmund), à A Tale of A Tub (Rotterdam), à Ludwig Forum (Aix-la-Chapelle), au Museum Dhondt-Dhaenens (Deurle) et dans plusieurs autres lieux en Europe et en Amérique du Nord.

Vincent Geyskens (né en 1971 à Lier, Belgique) est un artiste polyvalent qui explore le statut de la peinture dans une société saturée d'images. Il a étudié à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, au HISK (Anvers), à la Rijksakademie (Amsterdam) et à la KU Leuven. Depuis 2008, Geyskens est professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Gand. Son œuvre comprend des peintures, des collages et des dessins allant de la figuration à l'abstraction. Son travail a été exposé au S.M.A.K., au M Leuven, au BOZAR (Bruxelles) et à la Thomas Erben Gallery (New York).

William Ludwig Lutgens (né en 1991 à Turnhout, Belgique) est connu pour ses œuvres audacieuses et provocantes qui combinent peinture, dessin et installation. Il a étudié à Sint Lucas Anvers et a développé un langage visuel distinctif caractérisé par un ton satirique et incisif. Lutgens explore souvent des thèmes sociaux et politiques avec humour et un regard critique. Ses œuvres ont été exposées au M HKA (Anvers), à De Warande (Turnhout), à De Garage (Malines) et au CIAP (Hasselt).

Victoria Palacios a invité Simon Joostens, Mathilde Chaize et Loverman à concevoir et créer une performance avec elle. Ce projet rassemble le travail de quatre agents : un artiste visuel, des interprètes et des musiciens. Le groupe est animé par un désir commun pour l'abstraction, le corps et les mythologies sonores. L'expérimentation et l'attention portée au lieu font partie de la démarche de recherche du groupe, désireux de concevoir une mutation et une création originale pour chaque performance, où les quatre corps se déploient en incarnations et variations des corps, devenant des personnages.

Solina Lapsus est composé de Dieter Durinck, Jan Laroy et ijf Boullet. En unissant leurs forces et leurs synthétiseurs, ils créent des sons atmosphériques et mélodiques. Toutes leurs enregistrements sont purement improvisés, « nous ne savons ni écrire, ni lire, ni recréer la musique que nous jouons », mais ils sont néanmoins transformateurs. « Solina est la marque de l'orgue électrique que je joue et lapsus a plusieurs significations, mais pour moi, cela signifie se perdre dans l'exploration. Mais surtout, Solina Lapsus est amusant à prononcer ».