Avec son ‘art de l'emballage’, il a acquis une réputation internationale. Après ses études en 1956, il fuit le régime communiste bulgare et s’établit à Paris, où il commença à réaliser ses premiers sujets emballés. Christo trouva rapidement une adhésion auprès de la scène artistique parisienne et des nouveaux réalistes, avec lesquels il fut souvent associé. Mais bien qu’il assemblait également des sujets quotidiens, son intérêt conceptuel se situait ailleurs. Il ne considérait pas tellement son oeuvre comme une critique de la société, mais comme un moyen de s’approfondir dans des questions éthiques relatives, par exemple, à la dissimulation par rapport à la révélation et à la frontière par rapport à l’ouverture.
'Grand empaquetage noir' (1969) dans notre collection
Avec cette œuvre d'art de la collection du musée, le S.M.A.K. rend hommage à l'artiste. ‘Grand empaquetage noir’ apparut comme une étude préliminaire pour les premiers projets de grande envergure de Christo dans l’espace public, comme ‘Wrapped Museum of Contemporary Art Chicago’ (1969). Avec l’oeuvre, l’artiste étudia le comportement d’un morceau de textile drapé sur un objet anguleux. Les cordes qui retenaient initialement la toile ont été retirées par le bas. Ainsi, la toile pouvait s’étendre dans une ‘chorégraphie dramatique’ sur le sol de l’espace d’exposition et Christo ne soulignait pas seulement les contours du sujet emballé, mais aussi la qualité sculpturale du textile drapé. Des étoffes retombant en plis sont un motif fréquent dans l’histoire de l’art et apparaissent, par exemple, dans des tableaux de la Renaissance de Tintoretto, dans les sculptures baroques de Bernini et les sculptures actuelles de robes de Beverly Semmes.