Ger van Elk



lieu et date de naissance: 1941, Amsterdam, Pays-Bas date de décès: 2014 , Amsterdam, Pays-Bas

De 1959 à 1961, Ger van Elk suit une formation artistique à Amsterdam, puis il part à Los Angeles. Il poursuit sa formation là-bas, avant de sillonner l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale et de s’installer ensuite définitivement aux Pays-Bas. Il continue de voyager tout au long de sa vie. Dans ses sculptures, installations, films et photographies peintes, van Elk s’oppose radicalement à toute forme de tradition. Même s’il ne participe pas directement au mouvement international Fluxus, qui vise à mettre en place une interaction entre art, vie et réalité quotidienne et à exclure de l’art tout type de pensée élitiste, il se sent attiré par le mode de réflexion dynamique du mouvement.

En 1961, van Elk cosigne le « Manifeste a-dynamique » néerlandais, un plaidoyer en faveur d’œuvres d’art dans lesquelles l’expression personnelle de l’artiste est réduite au strict minimum. Six ans plus tard, il fonde avec Jan Dibbets et Reinier Lucassen l’Internationaal Instituut voor de Herscholing van Kunstenaars, soit l’institut international de recyclage des artistes, qui réalise quelques manifestes et projets conceptuels apparentés. Chaque fois, l’aspect peu conventionnel du thème semble plus important que la forme. Deux photos témoignent par exemple de l’action « The Well Shaven Cactus » : sur la première, on voit un cactus couvert de savon avec un nécessaire de rasage et, sur la deuxième, le même cactus débarrassé de ses piquants. En documentant deux phases importantes – avant et après –, van Elk souligne l’absurdité de l’idée. L’action proprement dite et son exécutant restent invisibles.

La photographie occupe une place centrale dans l’œuvre de van Elk. Son art, qui s’efforce d’abord de fixer de façon documentaire certaines actions, évolue ensuite vers une représentation réaliste de situations non réalistes. Sa prédilection pour les cadres insolites accentue le caractère surréaliste de son travail. Dans les œuvres où il combine la photographie avec la peinture, il commente avec ironie et espièglerie l’artificialité de la peinture traditionnelle. Ses réflexions sur l’histoire de l’art classique, avec ses traditions, ses styles et ses coutumes d’observation, se présentent comme une révolte ludique contre les règles. Van Elk étudie la genèse des conventions visuelles et leur donne une nouvelle teneur.

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