12 Signs. Transposed and illuminated (with various indexes)

7.Mai.04
4.Sep.04

L’artiste américain, Sam Durant (habite à Los Angeles) travaille à la fois avec différents médias et sur des projets hétéroclites.

Il réalise tant des photographies que des sculptures, des dessins que des installations, souvent avec un fond conceptuel. L’exposition ’12 Signs.Transposed and illuminated (with various indexes)’ traite uniquement des caissons lumineux dans l’œuvre de Sam Durant. En 2002, son œuvre est présentée au MOCA Los Angeles et au Kunstverein à Düsseldorf. En 2003, pour la Biennale de Venise, il expose des caissons lumineux qu’il suspend en des endroits inattendus dans les Giardini et à l’Arsenale. Son œuvre est également présente à la Biennale de Whitney en 2004. A travers ses œuvres hétéroclites, Sam Durant manipule des objets qui sont dotés d’une dimension historique, sociale, politique ou historico-artistique. Ils attirent l’attention sur tous les aspects qui évoquent le lien entre l’art, la culture et la politique. Il réalise notamment des œuvres sur l’artiste du mouvement Land-Art, Robert Smithson ou alors il photographie des chaises design d’une manière quasi méconnaissable. Pour Durant, les faits historiques constituent un matériau visuel qui nous permet de mieux comprendre le présent. L’œuvre composée de caissons lumineux est née d’un intérêt pour les mouvements sociaux aux Etats-Unis dans les années soixante. La manière d’utiliser le langage sur ces panneaux que les gens portent à bout de bras intéresse Durant. Il s’approprie les textes rédigés à la main sur ces pamphlets que l’on connaît à travers les photographies dans les journaux et les magazines. Il opte plutôt pour les textes d’ordre général qui ne sont pas trop liés à une période donnée dans le temps ou à un événement particulier, comme : ‘Tell it Like it is’, ‘We Are the People’, ‘No Lie Can Live Forever’ ou ‘Justice’. Ces textes peuvent être resitués dans notre réalité actuelle, avec de nouvelles significations. Un autre critère qu’il applique dans ses sélections est le fait qu’ils doivent être écrits à la main. Les textes doivent ensuite être transposés dans un format industriel pour un caisson lumineux électronique, à l’instar des enseignes lumineuses utilisées par les entreprises commerciales. Le caractère manuel du texte est en contradiction avec la production mécanique.

En même temps, ce ‘fait main’ évoque l’idée du ‘de quoi une œuvre d’art devrait-elle soi-disant avoir l’air’. En parallèle, il réalise des dessins détaillés des photographies de journaux, et confère ainsi une nouvelle réalité à une page d’histoire. Quant aux photos des journaux, il en fait tirer des affiches en grands nombres que les visiteurs peuvent emporter. Les caissons lumineux de Sam Durant s’exposent tant dans les espaces blancs, muséaux que dans les espaces publics. En raison du caractère général du texte, ils sont facilement mis en rapport avec des situations publiques. Chacun y retrouve un message ou une réflexion qui lui parle. A l’automne 2003, par exemple, quatre caissons lumineux ont été présentés dans des Project Row Houses, une organisation communautaire qui organise également des expositions. Les caissons lumineux ont été éparpillés dans le quartier et appliqués sur les maisonnettes en bois ; elles ont suscité énormément de réactions de la part des riverains. Au S.M.A.K., c’est la première fois que les onze caissons lumineux existants peuvent être contemplés dans un contexte muséal. L’exposition s’ouvre pour le week-end au cours duquel le musée fêtera sa cinquième année de présence dans les nouveaux bâtiments. En hommage à Jan Hoet, Sam Durant réalisera un nouveau caisson lumineux pour la collection du S.M.A.K. arborant le texte ‘Male Chauvinists Beware’. Cette douzième oeuvre clôture la série des caissons lumineux. Quatre affiches seront également imprimées, qui ont servi de point de départ pour les caissons lumineux et que les visiteurs pourront emporter.

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