La pratique artistique de James Welling (°1951, Hartford, Connecticut) se déploie dans la région frontalière entre la photographie et la peinture, le film, l’architecture, la sculpture et la danse. Elle se caractérise par un sens clair de l’expérience et de la diversité stylistique radicale.
L’exposition de Welling au S.M.A.K. montre une sélection étendue d’œuvres depuis le début des années ’70 jusqu’à maintenant, où on perçoit les changements fondamentaux dans la photographie au cours des dernières décennies. Dans leur recherche des fondements esthétiques et conceptuels de ce média, les œuvres de l’artiste se décalent en permanence de l’image à la matière, du processus au résultat, de la représentation à l’abstraction, et inversement.
L’œuvre de James Welling évoque distinctement l’histoire de la peinture américaine et s’associe en même temps aux débats critiques, postmodernistes qui étaient courants dans les années ’80 dans la scène de la Pictures Generation, où des idées sur la paternité d’une œuvre, l’originalité et la représentation étaient au premier plan. Outre cette base conceptuelle, des ambiances émotionnelles, telles que la mélancolie et la nostalgie, sont très présentes dans l’œuvre de Welling. L’artiste mêle souvent des données biographiques avec des éléments de l’histoire de la photographie. La pratique photographique de Welling est comparable à celle d’un “ventriloque”, comme l’artiste l’a décrite un jour pour exprimer que son regard photographique embrasse un vaste éventail de langages artistiques.
Catalogue:
Un catalogue est édité par Prestel Verlag dans le cadre de l’exposition. Le livre, mis en page par Joseph Logan (NY), comporte un entretien entre Hal Foster et James Welling et des essais introductifs par Heike Eipeldauer et Martin Germann.
L’exposition est organisée en collaboration avec le Kunstforum de Vienne, Autriche.
L'idée et le concept: Martin Germann, Heike Eipeldauer