Where I'm likely to find it

3.Avr.09
30.Mai.09

Satoru Eguchi (°1973, Japon, vit et travaille à New York) dédouble dans son œuvre récente les données de réalité qui l'entoure et transforme des fragments de celle-ci dans un monde fabriqué.

Il examine le processus qui a lieu ici et tente de développer un langage imagé, basé sur la tension qui règne entre la réalité et la non-réalité. Il travaille principalement avec des matériaux simples tels que le papier et le carton pour réinterpréter les espaces et des objets quotidiens tirés de son environnement et fabrique à l’aide de ces éléments des sculptures tridimensionnelles entièrement réalisées à la main. C'est une méthode basée sur un processus, le dessin et la peinture font partie de chaque sculpture, et parfois il y a également des éléments de performance, lorsque les spectateurs participent à la création de l'œuvre ou sont témoins de celle-ci. En 2007, il a recréé pour le spectacle New York Japan Society ‘Making A Home’ une énorme version de son atelier entièrement réalisée à partir de papier et de bois. Il prévoyait la sculpture d'innombrables détails minutieux tels que des accessoires de dessin, des plantes et un enchevêtrement de câbles. La sculpture était une sorte d'autoportrait réalisé à partir d'objets dans lesquels son atelier est construit. De cette manière, il mettait l'accent sur la relation entre son œuvre en tant qu'artiste et sa visite quotidienne personnelle, sur la façon dont des choses banales deviennent particulières et constituent une source d'inspiration. Satoru Eguchi vient poursuivre son étude artistique dans le S.M.A.K.

Son séjour à Gand va résulter en une nouvelle installation in situ dans l'espace Kunst Nu. Il s'agira de sa première représentation solo en Belgique, mais il a déjà été invité dans notre pays au cours du printemps 2008 pour une résidence au Lokaal01 à Anvers. Pendant un mois, il y a travaillé de manière intensive sur une version miroitée de l'espace de bureau et de la cuisine de son studio de sa résidence. Ce faisant, il examinait de quelle manière la reproduction de la réalité peut être personnalisée, dans le but d'estomper la limite entre le privé et le public. Tous les détails et tous les objets ont été copiés selon leur échelle réelle avec rien d'autre que du papier, du masonite, un crayon, un pinceau et de la colle. Il a apposé en écriture en miroir des mots sur des objets tels qu'un sac en plastique, un paquet de tabac et une couverture de livre. Il a également joué avec l'expérience physique de l'espace miroité en abaissant le plafond pour qu'il soit un peu plus bas que sa forme, ce qui fait que le public a une expérience d'une part plus intime et d'autre part un peu moins confortable de l'espace, ce qui rend plus intense la qualité fictive. L’œuvre a été présentée au public pendant seulement deux jours et a été irrévocablement détruite par la suite. Cela nous a donné envie de proposer à cet artiste une plate-forme plus large. commissaire: Beatrijs Eemans

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