À partir du milieu/de la fin des années 70, Liliane Vertessen se fait remarquer par ses autoportraits mis en scène, où elle se glisse dans la peau de différents personnages fictifs. Souvent peu vêtue et adoptant une pose provocante, elle interprète toutes sortes de types de femmes (vamp, lolita, diva, dominatrice, …) que l’on rencontre dans le monde du cinéma et de la pub. Elle n’est pas victimisée dans ses photos, mais respire plutôt l’empowerment et la conscience de soi. Vertessen combine ses photos avec des lumières vives au néon, des miroirs et des accessoires sensuels tels que des paillettes, de la peluche et des plumes. Elle évoque ainsi la fantasmagorie des boîtes de striptease et des bordels, où son regard croise celui du spectateur dans un vortex infini de séduction et de désir, d’exhibitionnisme et de voyeurisme. Vertessen utilise aussi parfois ses photos dans des installations spatiales plus grandes comme dans Motel Corona - On Bed (One & Two) (1994), l’œuvre qui a donné son nom à l’exposition.
