La pratique picturale de Koen van den Broek (°1973, Bree) a été fortement influencée par le cinéma et la photographie. Ses tableaux sont basés sur des photos qu’il a prises lui-même d’éléments et de repères spatiaux dans le paysage (urbain) : bordures colorées, fissures dans le revêtement de la chaussée, ombres de réverbères. Van den Broek épure son travail. Il cherche la tension entre figuration et abstraction, mais aussi entre les traditions picturales européenne (Henri Matisse) et américaine (Barnett Newman, Clyfford Still, Robert Mangold, ...). Sa peinture est une quête de l’essentiel. C’est ce que nous voyons notamment dans la vaste série des Torques, qui voit le jour entre 2011 et 2013. Pour Torque #63 (2013), Van den Broeck reprend des éléments de tableaux antérieurs – les bordures caractéristiques – et il les place sur l’image d’un torque. Le torque renvoie à la technique du couplage ou de la source d’énergie qui permet d’entraîner quelque chose, au propre comme au figuré, et qui peut constituer en même temps un point de basculement. Dans la série des Torques, l’idée de « sampling » de plusieurs images en couches superposées est d’ailleurs un des principes directeurs. Van den Broeck a continué à développer cette idée dans quelques interventions architecturales découlant de la série, comme les façades du Garage et de l’hôpital AZ-Sint-Maarten à Malines.
