13h00 - 14h30
Tour guidée au S.M.A.K.:
Rose Wylie (°1934, Hythe) est aujourd’hui reconnue internationalement comme une artiste peintre figurative majeure. Son œuvre abondante aborde des sujets tirés de la littérature, du cinéma, de la mythologie et du culte des célébrités. Attirée par un langage « honnête », l’artiste puise dans des traditions visuelles et narratives tantôt stéréotypées, tantôt oubliées et ignorées. Elle mêle à sa façon cette vaste connaissance de la production culturelle à des observations et des souvenirs qui témoignent d’un étonnement juvénile devant le quotidien.
Les compositions de Wylie sont dotées d’une grande intensité visuelle. Elles sont étayées par des questions formelles qui se dissolvent dans des associations spontanées, d’extraordinaires déformations d’échelle et de surprenants points de vue. Ce processus pictural complexe, dans lequel l’observation du monde connu débouche sur la création d’un monde nouveau, confère à ses tableaux un caractère résolument fantaisiste. C’est la première fois que l’œuvre de Wylie est présentée dans un musée en Belgique. L’exposition sera constituée d’une nouvelle série de tableaux.
14h30 - 15h00
Pause-café
15h15 - 16h00
Visite à un espace d'art.
16h15 - 17h15
Visite d'atelier:
À première vue, les peintures de Ritsart Gobyn (°1985) semblent être une collection aléatoire de traces d'un processus créatif. Des éclaboussures de peinture et des taches recouvrent des morceaux de lin non préparés, sur lesquels sont fixés toutes sortes d'éléments de collage tels que des bouts de ruban adhésif, des chutes de papier coloré ou des post-it. Ici et là, un fragment de paysage surgit, comme un morceau d'une photo de paysage ou même d'un tableau existant. Et parfois, le lin brut lui-même est attaché à un fond blanc, qui devient à son tour un élément de collage. La temporalité de la bande et la composition sans engagement de bribes et de fragments d'images vaguement attachés semblent suggérer un caractère inachevé. Un caractère inachevé qui confronte le spectateur au processus créatif par lequel passe une peinture avant de se révéler à lui. La perception bascule cependant lorsqu'il s'avère que le ruban adhésif, les lambeaux de papier et même les plis de la toile sont des trompe-l'œil peints. Ritsart Gobyn utilise le trompe-l'œil comme stratégie visuelle pour rendre le spectateur, à travers l'illusion d'un résultat, conscient du processus de création. De cette façon, le trompe-l'œil devient un projecteur sur le processus artistique lui-même plutôt qu'une question d'illusion visuelle et d'effet, remettant en question le "statut" de la peinture en tant qu'image et objet.