Lydia Ourahmane Barzakh

21.Mai.22
18.Sep.22
Barzakh

« Barzakh » veut dire « incertain » en arabe, mais désigne aussi l’état intermédiaire entre la vie et la mort, le lieu où attend un esprit et un endroit physique qui qui offre du soulagement. Pour ce projet, Lydia Ourahmane (° 1992, Saïda, Algérie) a déménagé après le confinement strict de 2020 tout le contenu de son appartement loué d’Alger en Europe. Comme elle ne pouvait pas rentrer en Algérie en raison de la fermeture des frontières du pays, elle a fait venir sa « maison » à elle sous la forme d’une installation présentant exactement la même superficie et le même agencement que son espace de vie initial. Dans « Barzakh », Ourahmane pose la question du sens de la « maison », du « foyer ». Est-ce un bâtiment, sont-ce les objets dont on s’entoure, les souvenirs d’un lieu où l’on a vécu ou tout cela – et plus encore – en même temps ?
Dans l’exposition, les circonstances particulières et les interventions de l’artiste transforment le mobilier en un environnement fragile extrêmement complexe. De nouvelles questions surgissent sans cesse, tandis que des significations se dégagent tantôt lentement, tantôt sans crier gare.


Les projets – axés sur la recherche – de Lydia Ourahmane comprennent de la vidéo, du son, de la performance, de la sculpture et des installations à grande échelle qui se prolongent parfois jusqu’en dehors des murs de l’exposition. Thématiquement, ils ont souvent pour point de départ des évènements survenus dans son environnement personnel ou des transactions de nature très diverse. L’artiste leur donne du sens dans la zone de tension entre le récit de vie personnel et le contexte géopolitique, métaphysique ou technologique plus large dans lequel les histoires se répètent. Elle se concentre ici surtout sur la façon dont le déplacement forcé et l’oppression coloniale s’inscrivent dans le corps des individus pour ensuite se nicher dans l’inconscient d’une population. Au fil du temps, l’histoire s’écrit aussi à partir de là.

Lydia Ourahmane vit et travaille à Alger et à Barcelone. Elle a récemment eu droit à des expositions solo à The Sculpture Center, New York, NY (2022) ; Portikus, Francfort (2022) ; De Appel, Amsterdam (2021) ; @Triangle-Astérides, Centre d’art contemporain, Marseille (2021) ; Kunsthalle Basel (2021) ; CCA Wattis Institute for Contemporary Arts, San Francisco, CA (2020) ; et à la Chisenhale Gallery (2018). Ses œuvres ont également été présentées à la 34e Biennale de São Paulo (2021), à Manifesta et à la New Museum Triennial (2018). Avec son collègue artiste Alex Ayed, elle a exposé à la Renaissance Society, à Chicago, IL (2021) et au WIELS Contemporary Art Centre, à Bruxelles (2020).

« Barzakh » a été conçu à la demande de la Kunsthalle Basel et est une co-production de la Kunsthalle Basel et de @Triangle-Astérides, Centre d’art contemporain, Marseille. Le S.M.A.K. constitue la troisième étape d’un parcours qui a emmené Barzakh de Bâle à Marseille puis à Gand.

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