Pour sa première exposition monographique dans un musée belge, l'artiste et compositeur électro-acoustique Tarek Atoui rassemble des œuvres existantes et de nouvelles productions.
Le son est au cœur de la pratique artistique de Tarek Atoui (né en 1980 à Beyrouth, Liban). Artiste et compositeur électro-acoustique, Atoui est connu pour ses paysages sculpturaux sonores qu’il crée à partir du son, de l’image, de la matière, de l’espace, du temps et de l’activité humaine et organique. Dans ces environnements d’écoute inventifs, qui ne font pas seulement appel à l’ouïe, il fait vivre au public toutes sortes d’expériences et d’interactions porteuses de connotations tant sensorielles que socio-politiques.
Les instruments de musique, dispositifs d’écoute, sculptures et matériels minutieusement conçus qui font partie des œuvres d’Atoui sont le résultat d'un processus de réflexion et de fabrication pensé jusque dans les moindres détails. Fondés sur des recherches et expérimentations approfondies, ces éléments portent la marque des collaborations que l’artiste noue avec des experts, des artisans et d’autres intervenants. Assemblés pour former des installations agiles et fascinantes qui absorbent le contexte dans lequel elles sont présentées, ils stimulent l’activité de toutes sortes de manières. Dans cet environnement d’apprentissage, on peut trouver, sans distinction hiérarchique, une composition musicale qui tourne toute seule ou une série d’instruments qui sont activés par des musiciens professionnels ou des personnes participant à une visite guidée. Les installations font l’objet d’un atelier participatif ou encouragent doucement les visiteurs à écouter l’espace, les autres et eux-mêmes.
Pour sa première exposition monographique dans un musée belge, Tarek Atoui rassemble des œuvres existantes et de nouvelles productions dans un ensemble associatif minutieux. Il puise pour ce faire dans des projets comme WITHIN (2013 - en cours), qui inventent des modes alternatifs de génération de la musique, ou The Whisperers, une exploration de la façon dont un son déjà produit varie selon qu'il traverse différents matériaux comme le marbre, le verre, le métal ou l’eau. Deux nouvelles œuvres, 66 Soft Cells et Windhouse #1, viennent encore élargir la richesse expérientielle et perceptive du paysage total.
Un programme de performances, composé par Tarek Atoui avec ses musiciens invités, se déroule pendant l’exposition.
Lors de la soirée d'ouverture, le 5 avril, vous pourrez assister à une performance en direct de Tarek Atoui lui-même à 21h00.
the Shore / a place I’d like to be fait partie de GIF, le Ghent International Festival du 4 au 21 avril 2024.
L’exposition a été réalisée avec le soutien de l’Ambassade de France en Belgique et de l’Institut français Paris. Dans le cadre d’EXTRA, un programme de soutien et de promotion de la création contemporaine française en Belgique.
Tarek Atoui (né en 1980 à Beyrouth, Liban) vit et travaille à Paris. Au cours de la dernière décennie, il a participé à de grandes expositions internationales, notamment à dOCUMENTA 13 (2012) et à la 58e Biennale de Venise (2019). Des expositions personnelles présentant son travail ont eu lieu à l'IAC, Lyon (2023) ; au Mudam Luxembourg - Musée d'Art Moderne Grand-Duc Jean (2022) ; au Musée d'Art Contemporain Serralves, Porto (2022 et 2018) ; au Contemporary Austin (2022) ; à la FLAG Art Foundation, New York (2022) ; Bourse du Commerce - Collection Pinault, Paris (2021) ; Fridericianum, Kassel (2020) ; Sharjah Art Foundation, Sharjah (2020) ; NTU Centre for Contemporary Art Singapore (2018) ; Bergen Assembly (2016) ; Tate Modern, Londres (2016) ; Berkeley Art Museum et Pacific Film Archive (2015) et Fondation Louis Vuitton, Paris (2014 et 2015).